Les Hauts du Lyonnais sont situés au creux d’une ligne géographique presque invisible, mais qui partage pourtant le continent européen : c’est la ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée. Cette ligne de crête est un point de bascule, le lieu où les sources divergent, pour nous connecter à des ailleurs au fil du cheminement de l’eau : d’un côté, chaque goutte de pluie ou de rosée partira vers la Loire, tandis que de l’autre, elle descendra vers le Rhône. Cette réalité géographique forte donne naissance à un territoire traversé depuis toujours par les destins des hommes et par les destinées de l’eau.
Ce pays est un noeud, un trait d’union entre Lyon et Saint-Étienne, entre l’Atlantique et la Méditerranée. Il est d’ailleurs relié et reliant depuis toujours. Il conserve clairement l’empreinte de l’ancienne voie d’Aquitaine construite 50 ans avant Jésus-Christ par le général Agrippa ou des aqueducs romains alimentant Lyon en eau potable. Il est aujourd’hui un assemblage de mondes local et mondial.
Cette carte sensible révèle cette ligne invisible et en fait la colonne vertébrale du territoire. Les routes, les villages et les rivières disparaissent, comme recouverts par deux mers qui se rencontrent. Seuls émergent les points les plus hauts. Les sommets des «monts» deviennent des îles, et le territoire prend des allures d’archipel.
Flottant sur ces nappes bleutées, les toponymes font repères et nous racontent la géographie, les usages, l’histoire.
En équilibre sur la ligne de partage des eaux est une proposition de Ingrid Saumur et Philippe Mouillon, produite dans le cycle Atlas des mondes de chacun par LABORATOIRE avec les soutiens de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du Département du Rhône, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Communauté de communes des Monts du Lyonnais
Nota bene :
Commanditaires : Communauté de communes des Monts du Lyonnais
Artistes : Ingrid Saumur et Philippe Mouillon (https://www.lelaboratoire.net/)
2017
Photo promenade : Maryvonne Arnaud
